Alessandro Barbero, Les chansons de geste et la mutation féodale de l'an mil, Medioevo romanzo, 21, 1997 : p. 457-475
Les chansons de geste du XIIe siècle contiennent un système cohérent d'éléments qui n'apparaissent pas à leur place en cette époque tardive, et qui remontent plutôt au Xe, voire au IXe siècle: diffusion des fidélités vassaliques et des concessions bénéficiaires, apparition d'une éthique de loyauté envers le chef et les compagnons d'armes, habitude des empereurs d'assigner des gouvernemnts provinciaux sous forme de bénéfice à leurs fidèles.. Après avoir analysé la Chanson de Guillaume, le Couronnement de Louis, le Charroi de Nîmes et la Prise d'Orange, l'auteur conclut tout ce qui nous apparaît aujourd'hui typique de la féodalité d'après l'an Mil [hérédité des fiefs, important affaiblissement de la monarchie menant à l'anarchie féodale, prolifération des forteresses castrales] n'a laissé que très peu de traces sur l'horizon épique.dans La chanson de geste e il ciclo di Guglielmo d'Orange. Atti del Convegno diBologna, 7-9 ottobre 1996, a cura di Andrea FASSO