Pierre Nobel, Gloses anglaises et latines dans une traduction biblique anglo-normande (ms. Londres B.L. royal I C III), "Si a parlé par moult ruiste vertu". Mélanges de littérature médiévale offerts à Jean Subrénat, dir. Jean Dufournet, Colloques, Congrès et Conférences sur le Moyen Age (1), Paris, Champion, 2000 : p. 419-435
Examen des différentes possibilités d'apparition d'un mot anglais ou latin à côté de la traduction anglo-normande du texte de la Vulgate (échantillon retenu : les 48 premiers feuillets du ms contenant prologues, Genèse et une partie de l'Exode). Le texte du ms de Londres (L) est comparé à l'autre copie du même texte (Paris, BNF, fr.1 = P), mais aussi à la Bible d'Acre. De cet examen, il résulte que "la glose anglaise, et accessoirement latine, [...] a des fonctions variées":
1) elle donne l'équivalent anglais dans l'attente d'un terme français que le traducteur n'a pas trouvé sur le coup
2) elle précise le sens du terme français créé par un emprunt lorsque celui-ci est rare ou homonyme d'un autre
3) elle "donne parfois aussi la traduction exacte du latin lorsque le texte français s'en écarte" ou commet un contresens.
Toutes ces gloses appartiennent au langage usuel.