Jean Flori, L'idée de croisade dans quelques chansons de geste du cycle de Guillaume d'Orange, Medioevo romanzo, 21, 1997 : p. 476-495
Le Couronnement d eLouis, le Charroi de Nîmes et la Chanson de Guillaume ont vraisemblablement été rédigées entre la première et la deuxième croisade, la croisade apparaissant désormais aux critiques modernes comme un pèlerinage armé entrepris en pénitence par des chevaliers aspirant au salut, conformément à une religiosité peu différente de celle des moines.. L'étude de ces trois chansonsm ontre que la religiosité des chevaliers. valorise l'état laïc, que les épopées sont plus proches de l'idéologie de guerre sainte antérieure au concile de Clermont que de la croisade elle-même, qu'elles ne répugnent pas à mentionner, voire à louer, les motivations matérielles qui poussent les chevaliers à combattre les sarrasins: il se pourrait donc que la croisade, enncore récente, ait en définitive assez peu contribué à la formation de ces chansons de geste, dont l'inspiration et la rédaction première sont probablement antérieures.dans La chanson de geste e il ciclo di Guglielmo d'Orange. Atti del Convegno diBologna, 7-9 ottobre 1996, a cura di Andrea FASSO