Commentaire sur l'œuvre |
Anne Lombard-Jourdan, suivant Claude Gaignebet (voir bibliographie) indique que la mode de se faire percer les oreilles pour y porter une bague, en signe d'allégeance au roi, sévissait à la cour de France dans les années 1520. La Monnoye, dans les commentaires qu'il porte sur son exemplaire des Œuvres de Saint-Gelais rapporte pour sa part une anecdote, qu'il situe en 1521 et qui expliquerait l'origine de cette mode : lors d'une bataille de boules de neige, le roi François Ier aurait été blessé à la tête et contraint de se couper les cheveux. La mode des cheveux courts ainsi lancée aurait été contrebalancée par le port de boucles d'oreilles.
Le titre donné à notre pièce dans le ms. Chantilly 523 évoque une mode nouvelle, ce qui inciterait à dater ce texte du début des années 1520. Néanmoins, on n'a pas de trace d'écrits aussi précoces de Mellin de Saint-Gelais. En outre, la forme épigrammatique du texte et sa présence dans le Recueil de vraye poesie de 1544 mais, a priori, pas de 1543 engagent à penser que le texte est assurément postérieur à 1530, et peut-être même du début des années 1540. |