Le héros chevaleresque, même dans son surdimensionnement romanesque, est un être meurtri; bien plus, la blessure participe de sa dimension, à la fois humaine et héroïque, comme de sa polarité: le bon n'est pas blessé comme le méchant, le vainqueur comme le vaincu, le valeureux comme le traître ou le couard. D'après les romans en vers (Le Bel inconnu, Gui de Warewic et l'Atre périlleux), et surtout ceux de Chrétien de Troyes: la lance tue si elle pénètre dans l'oeil (blessure peu courante dans la réalité), la chute de cheval peut entraîner une fracture du bras, les membres coupés par l'épée saignent. Prédominance des blessures dans la partie supérieure du corps. Hors combat: coupure des mains. Le soin des blessures appartient: à la pucelle ou à la fée guérisseuse, au fisicien ou au mire; il consiste à laver la plaie, à y appliquer un onguent (la recette n'en est jamais donnée) ou une herbe, à la bander sur le remède; un régime est fréquent pendant la convalescence. Description stéréotypée des combats et des blessures qui idéalise le corps: les blessures du héros en situation de combat réel ne sont ni fétides ni purulentes, et sont destinées à guérir rapidement. cependant, de façon ponctuelle, on trouve dans ces romans des remarques et des séquences qui montrent que les auteurs ont la connaissance de thérapeutique réelle, sans que l'on puisse se prononcer clairement sur l'imbrication entre la réalité quotidienne et la connaissance de sources savantes utilisées dans un contexte littéraire.Mots-clés :Theme violence//Theme blessure//Roman//Thème sang//Thème combat//Gui de warewic//Atre perilleux//Theme médecin//Theme onguent//Theme fée//Bel inconnu: renaut de beaujeu//Renaut de beaujeu: bel inconnu//Lancelot: chrétien de troyes//Chrétien de troyes: lancelot//Erec: Chretien de troyes//Chretien de troyes: Erec//Medecine//Perceval: Chretien de troyes//Chretien de troyes: Perceval//Yvain: chrétien de troyes//Chrétien de troyes: yvain//