CAROL KENT, L'équivoque verbale de la farce: son comique et son sérieux, 1997 : p. 65 - 76
Dans les farces, comique linguistique de mots-jargons, parodie, compréhension fautive de la langue, doubles ententes érotiques, répétitions. L'équivoque verbale, en permettant l'expression de la confrontation sociale, quoique de façon détournée, donne une densité inattendue au comique de la farce. L'échange linguistique comico-trompeur devient un duel qui renverse, au moins provisoirement, les rapports hiérarchiques établis. Il est possible que les farceurs, liant fiction théâtrale et tromperie verbale, aient été en même temps conscients du conflit qui oppose le côté créateur et agréable de cette pratiqueà l'optique augustinienne qui condamnerait tout emploitrompeur de mots. Dans une période qui connaissait une évolution profonde de ses structures et de ses normes (...), la possibilité que les mots mêmes perdent leur stabilité sémantique peut bien être une affaire des plus sérieuses chez ceux pour qui les mots sont les outils de leur métier.Ce qui invite à une réévaluation de ces petites pièces sous-estimées pendant des siècles.Mots-clés :Congrès larmes//Thème larmes//Congrès rire//Theme sourire//Theme rire//Congrès montréal 1994//Congrès moyen-français//Farce nouveau pathelin//Farce confession du brigant//Farce lucas sergent boîteux et borgne et le bon payeur//Farce Cuvier//Farce gentilhomme et naudet//Farce de maitre pathelin//Stylistique dialogue//Stylistique parodie//Litt et société//Théâtre profane//