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Lucia Lazzerini, La trasmutazione insensibile. Intertestualità e metamorfismi nella lirica trobadorica dalle origini alla codificazione cortese (II parte), Medioevo romanzo, 18, 1993 : p. 313-369

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Lucia Lazzerini, La trasmutazione insensibile. Intertestualità e metamorfismi nella lirica trobadorica dalle origini alla codificazione cortese (II parte), Medioevo romanzo, 18, 1993 : p. 313-369
Suite de l'article paru dans Medioevo Romanzo, t. 18 (1993), fasc. 2. Après avoir étudié les différences entre amor purus et amour courtois à la lumière de la mystique cistercienne, l'auteur rapproche le motif iratz e jauzens utilisé par jaufre Rudel du motif triste et joyeux dans le Congé de Jean Bodel et celui d'Adam de La halle, et compare sur le thème de l'amor de lonh Jaufre et Guillaume IX d'Aquitaine: si la distance de l'objet aimé est la condition essentielle de la fin'amor, Jaufre s'oppose avec provocation aux sarcasmes en portant à l'extrême sa propre thématique d'un amour sans corruption. L'auteur retrace ensuite les vicissitudes des strophes et vers apocryphes dans la tradition rudellienne (par comparaison avec des oeuvres de Bernart de Bondeilhs, Giraut de Bornelh, Aimeric de Peguilhan, Arnaut de Marueilh, Bernart Marti): le chansonnier C offre, pour la pièce Non sap Chantar, une strophe supplémentaire qui constitue un centon du treizième siècle avec pénétration des thèmes à la mode (le Vieux de la Montagne et les Assassins); l'étude des stances apocryphes de Quan lo ruis de la fontana fait apparaître des emprunts (thèmes ou rimes) à d'autres troubadours (Marcabru, Cercamon, Guillaume IX...) et permet de percevoir l'irrémédiable désintégration de la notion d'auteur. Dans le nouveau système idéologique des troubadours, le règne de midons perd ses connotations rudelliennes d'unique objet du désir pour devenir un refuge mental, fuite consolatrice devant une réalité hostile; et la métamorphose devient évidente chez Marcabru qui, profondément influencé par la pensée cistercienne, exerce sa vis comica contre la décadence morale de son temps, alors que chez Bernart de Ventadour l'héritage mystico-symbolique porte uniquement sur le langage et peut donc coexister avec des détails biographiques sans renvoyer à une tyranscendance. L'auteur conclut que la poétique rudellienne, et dans une certaine mesure aussi celle de Guillaume IX, se diffracte d'abord dans la translittération courtose pour s'éteindre ensuite dans une virtuosité formelle qui masque la progression de l'aridité heuristique. Mots-clés : Adam de la halle: congés//Jean bodel: congés//Bernart Marti//Histoire littéraire oc//Lyrique oc//Chansonnier oc C//Histoire littéraire oc//Bernart de bondeilhs//Arnaut de mareuil//Guiraut de bornelh//Aimeric de peguilhan//Giraut de bornelh//intertextualité//Cercamon//Jaufre Rudel//Marcabru//Bernart de ventadorn//Guilhem ix//Troubadour//
+ -Sujets traités
3 œuvres traitées
> Jean Bodel | Congés | Pitiez ou ma matere puise / M'ensaigne k'en ce me deduise / Que je sor ma matere die
> Adam de la Halle | Congés | Comment que men tans aie usé / M'a me conscienche acusé
> Collectif | Chansonnier provençal C | à compléter
8 intervenants traités
Aimeric de Pegulhan
Bernart de Ventadorn
Bernart Marti
Cercamon
Guilhem IX
Guiraut de Bornelh
Jaufre Rudel
Marcabru
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