Présente les vers 5631-5640 de la Vie de st Thomas le Martyr, dans lesquels Guernes de Pont-Sainte-Maxence - après avoir décrit l'assassinat de Thomas becket le 29 décembre 1170 dans la nef de la cathédrale de Canterbury par Guillaume de Tracy, Reinalt le fiz Urs et Richart li Brez (Hugues de Moreville s'étant contenté de surveiller l'action sans y participer)- raconte comment Hugues Mauclerc décervela le cadavre en s'exclamant : Ja mais ne resurdra !. Edoaurd Grimm (1172), dont la Vita est l'une des sources utilisées, entre 1172 et 1174, par Guernes qui n'avait pas été témoin oculaire du crime, faisait expliquer à Hugues Mauclerc la raison de son geste ainsi: ulterius non resurget. D'autre part, la Vie de Thomas Becket écrite vers 1184 par Beneit, qui s'inspire de Guernes, reprend le thème du blanc et du rouge mêlés comme le lis et la rose. Une explication par l'influence des thèmes hagiographiques et folkloriques, qui font naître des fleurs à tête humaine du sang des martyrs décapités, ne saurait s'appliquer à Thomas Becket, mort d'un coup sur la tête et non par décapitation. Aussi la seule explication possible est-elle que, dans ce cas précis, la cervelle devait être considérée comme le siège de la vie: cette trace d'une antique croyance montre à quel point le Moyen Age mêle inextricablement traditions antiques et principes chrétiens.Klapp 34. 1996 n° 2652 Mots-clés : Vie de st thomas becket: benoit//Benoit: vie de st thomas becket//Thème martyre//Thème sang//Theme rouge//Theme fleur//Thème sang//Vie de st thomas becket: guernes de pont-ste-maxence//Guernes de pont-ste-maxence: vie de st thomas becket//Theme couleur//Hagiographie//