Monsieur R. Jacob ayant critiqué vivement la notice « Beaumanoir » du Dictionnaire historique des juristes français (Paris, 2007, p. 55-56), estimant que je me trompais lourdement en affirmant que le bailli Philippe de Beaumanoir avait fait des études de droit, il m'a fallu d'abord démontrer que les baillis français étaient pratiquement tous gradués en droit, qu'un bon nombre d'entre eux continuaient des carrières juridiques prestigieuses et se retrouvaient dans les cours souveraines, Parlement, Chambre des comptes, Conseil du roi, ambassades, entre autres charges importantes qui nécessitaient des connaissances juridiques avancées. « Mestre » Philippe de Beaumanoir ne fait pas exception à cette règle, quelques passages de son oeuvre le montrent clairement, et sa participation à l'ambassade à Rome, dans une affaire au reste le concernant, montre à l'évidence qu'il n'ignorait ni le latin ni le droit.