Résumé de la revue : Les Vers de la mort, poème en douzains octosyllabiques (la forme suit le scheme aab aab bba bba), ont été écrits vers 1196 par Hélinand de Froidmont (né vers 1160-1170, mort après 1229). L'invocation de la mort personnifiée (le texte interpelle la mort au début de chaque douzain) vise à fustiger les destinataires épicuriens, la maison de Blois, l'évêque de Beauvais, les rois de France et d'Angleterre, etc. L'article présente l'édition de 230 vers qui se trouvent dans des fragments conservés à Heidelberg et qui furent identifiés en 2006, ainsi qu'une introduction incluant la datation des fragments (av. 1250), une analyse de la scripta et un glossaire scientifique. L'édition de Wulff et Walberg (Paris 1905) cite 24 manuscrits des XIIIe et XIVe siècles. Les fragments de Heidelberg édités ici de façon synoptique font partie des plus anciens manuscrits des Vers de la mort et représentent en même temps le texte le plus ancien rédigé en langue française de la Bibliothèque universitaire de Heidelberg.