G MATTEO ROCCATI, La metrique de la Josephina de Gerson (1418). Premiers resultats obtenus par l'application d'un programme de scansion automatisee, 1991 : p. 99 - 1 13
La reprise des formes métriques classiques a été l'une des composantes essentielles de la culture humaniste. Cette reprise s'est réalisée tant sur les genres littéraires - l'églogue par exemple - que sur les formes métriques ou les règles prosodiques. Le tournant des XIVe et XVe siècles étant pour l'histoire intellectuelle une période de profondes mutations, un excellent indicateur de ces dernières est constitué par le dégré de classicisme des formes poétiques utilisées. L'auteur étudie la Josephina (texte assez étendu, d'une composition de qualité et conservé par de nombreux témoins) de Jean Gerson, qui comprend (en 2938 vers) un exordium, un titulus brevius et 12 distinctiones (les 4 premières d'environ 300 vers chacune, les suivantes de 200 vers environ), Gerson ayant voulu se conformer à la forme canonique des 12 chants. Conclusions: Gerson n'utilise que des hexamètres dactyliques et jamais d'élision en dernière position. L'étude des techniques de versification doit permettre d'établir des indicateurs fiables des connaissances des auteurs de cette époque de transition. Cité dans Klapp 1992 n° 2168 Mots-clés :Jean gerson: josephina//Josephina: jean gerson//Versification//Métrique//Congrès versification//Congrès montréal 1990//Sources latines antiques// latin