Les interprétations succesives qui ont été données du De amore, et principalement celles qui mettent en avant le caractère ironique de l'_uvre ne rendent pas compte de tous les aspects du texte. L'article commence par un état de la critique, au sein de laquelle l'auteur détache les analyses de D. W. Robertson Jr, reprises et développées recemment par Alfred Karnein (De amore in volksprachlicher Literatur : Untersuchungen zur Andreas-Capellanus-Rezeption im Mittelalter und Renaissance, 1985), pour qui le De amore est ironique avec sérieux et les analyses qui, avec Hermann J. Wiegand et Betsy Bowden (The Art of Courtly Copulation, 1979) forcent le caractère humoristique, voire railleur, de l'_uvre. Les deux types d'interprétation ont comme commune faiblesse de prendre comme point de départ une hypothèse suffisamment plausible (l'ironie) pour n'avoir pas besoin d'être démontrée et que semblent suffir à valider une succession d'exemples. Don A. Monson suggère que l'ironie que nous croyons déceler dans le De amore n'était peut-être pas intentionelle :elle est révélatrice des faiblesses d'écriture d'André, mais aussi sans doute de la richesse du contenu de son _uvre