G. Matteo Roccati, la culture latine d'Eustache Deschamps, Le Moyen Age, 111, 2005 : p. 259-274
L’œuvre de Deschamps témoigne d’un « versant » latin de sa culture, souvent négligé en raison de l’importance de la production française. L’article passe en revue les traductions (Lai de fragilité humaine, Geta), les œuvres originales en latin, en prose (une pièce sur le schisme) et en vers (une douzaine de pièces dont deux d’une certaine envergure), en s’arrêtant plus particulièrement sur le statut des textes et les techniques de versification mises en œuvre. Il montre que Deschamps manie parfaitement la langue (tout en ignorant la métrique quantitative) et qu’il n’y a pas de lien particulier entre contenu et expression latine : il emploie le latin dans des textes relatifs à l’église et au passé national, comme dans des pièces ludiques. Il s’agit chez lui d’une langue véhiculaire, il ne problématise pas son utilisation et reste totalement étranger au courant humaniste. (résumé sur le site de la revue)