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- Anonyme
(Possesseur)
: Une femme anonyme inscrivit sa nécrologie familiale, en français, sur la page (f. 25v) précédant le début du petit office de la Vierge : « Mon pere Jacq[ue]s Achopart, qui trepassa le XIIIe de julet VC et VIII. Ma mere Perree Gregoese tresspassa le XXVIIe jour de septembre mil CCCC et quatre vinctz. Mon mari feu Simon de Sainct Pol qui trespassa le XIIIe de jullet IIIIC IIIIxx et trois. Tevenette de Sainct Pol, femme de Guiot Brisset, qui trespassa le VIIIe de mars mil VC et XVIII. Priez Dieu pour leurs ames. Amen. » Usant d’une autre encre, la même main ajouta à la liste précédente : « Mon mari feu Jehan Fatier trespassa le VIIIe de decembre VC et XVI. » Le plus tardif des décès relatés (1518) est vraisemblablement postérieur de quelques années seulement à la confection du volume. On ne peut néanmoins déterminer avec certitude si le destinataire de ce dernier est la femme qui apposa les mentions nécrologiques (comme l’affirme DURRIEU, 1911, p. 99) : Tévenette de Saint-Pol, dont elle note la mort en 1518, pourrait fort bien être sa fille et avoir possédé avant elle ce livre d’heures.
- Anonyme
(Enlumineur)
: Quoique l’usage du petit office de la Vierge et de l’office des morts ne soit pas celui de Paris ni celui de Rouen, c’est dans l’une de ces deux villes que l’enluminure du manuscrit fut probablement exécutée. Le style des encadrements « compartimentés » et des initiales « à ruban » et « plumetées », grises à rehaut blanc sur champ rouge à filigrane doré ou sur champ doré à décor de fleurs ou de fruits au naturel, est en effet typique de la production parisienne et rouennaise autour de 1505-1515. Datation que confirme la mode vestimentaire des personnages représentés dans les miniatures. Les emprunts aux compositions et au style de Jean Bourdichon, relevées entre autre par Jacques Guignard (GUIGNARD, 1939) sont trop fréquents à cette époque pour affirmer que le manuscrit a été exécuté dans son atelier.
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